DJ Zebra

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Phelps



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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2010 8:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Nul besoin d’introduction pompeuse sur le pourquoi allez chez les gueux, pourquoi en voiture à roulette, qui quoi quand oû ; levé 7h30 après 4 riches heures de sommeil, 2h30 de bourlingue en solo avant de retrouver les gaziers de soleil pour en remettre 3 et demi dans les pates avant d’avoir le nez creux et trouver une rutilante place de parking… à environ 5km du site. Ah si, peut être; c'est de[size=150] Rock Wercher [/size]qu'il s'agit.
On a amarché une heure, mais on n’a pas laché 15€ !! haha, on nous la fait pas à l’envers à nous, messieurs les censeurs !
Grut Frupt kronfelkrat ! (?) Arrivée sur le site at last après Jupilers on the way ; bordel de merde, this is enormous ! On imaginait un truc costaud du genre Rock en seine ou Eurocks mais là on a un site géant mettant minable the Famous Maouss Keramphuil sa race.

Le temps d’un coup d’œil de reconnaissance et de designer le bar 2 (comprendre = point-de-chute-strategique-a-equidistance-des-deux-scenes-d’un-bar-des-chiottes-et-de-la-croix-rouge) et c’est Alice In Chains qui debute. Clairement, je suis pas venu les voir ; j’ai decouvert sur le tare et me suis rappelé pourquoi je n’avais pas acroché à l’epoque ou c’etait pas encore has-been : chant pseudo polyphonie corse digne d’un I Muvrini sous champi du maquis, rythmiques lourdoss à faire passer Black sabbath pour de l’Euro-dance et chansons lentes qui incite l’auditeur aux baillements intempestifs. On retrouve tout ça, plus un tisheurt Van Halen du meilleur gout sur la grande scène de rock Werchter en plein milieu de l’après midi et sous le cagnard histoire d’être raccord.
C’est pas non plus insupportable mais bon, groumpf. J’ai donc l’occasion de detailler la population environnante ; le flamand DOIT etre torse nu. Tous. Et rougeaud, bien sûr, puisque ça tape severe sur la caboche. Les flamande se divisent quant à elle en deux categorie ; les mignonnes et les grosses, les deux categorie etant separées par l’age manifestement. Comme dirait le garsd Wolfy : « Tous se paye. Surtout trente ans de frite-mayo ». Amen.

Toujours est il que ca fait depuis les Eurockéennes 2002 que j’attend impatiament de revoir Gomez sur scène, alors c’est pas parce qu’on est devant une legende de Seattle que je vais rater ça, tchao les gadjos.
Belle tente que voila [inserez ici une vanne lourdingue], similaire à celle de Malsaucy, avec un public très eparse, qui nous permet de nous rendre à trois mètres de la scène sans aucunes encombres. Que c’ets bon de revoir les petits anglais, ils n’ont que perdus quelques cheuveux mais assurement pas leur talent de multi instrumentistes.. ; ca entame quand même sur 4 titres bien mous du genoux, issus des deux recents et pauvrets albums. J’ésperais une set list best-of, ils ne sont manifestement pas encore has-been et propose au contraire une vue d’ensemble du Gomez 2008-2010 pour assurer leur promo. C’est de bonne guerre mais c’est assurement pas là qu’il faut aller chercher les breaks jazzy qui scotchent, les embardés electro qui depotent, les impros psychés qui entament ou les riffs bluesy qui tachent… Ca reste fort plaisant, mais Gomez semble etre tombés dans ce qu’on attendait trop d’eux, soit le formatage pop-anglish…
Ce n’est que sur les deux derniers titres qu’ils se sortent les auriculaires (et les annulaires) du fondement en nous envoyant valdingués dans la stratosphère blues rock avec entre autre un Fill My Cup pas piqué des hanetons… Dans le même rayon, ils auraient pu nous assener un Devil Will Ride, un Don’t Know where we’re goin ou je ne sais quel Rie’s Wagon, mais non rien de tout ça. J’avais surement mis trop d’attente dans ce concert…

Bon break à suivre puisque les vilains Vampire Week End s’epoumonent en face. Jupiler, vannes grassouillettes, Jupiler, plan d’attaque, Jupiler, bref you know the score baby.
Après donc la mise en bouche et l’entrée, on passe au plat de resistence: pas le saumon papillotte avec son brocolis vapeur et son verre de Vernieres (le plaisir est dans ses bulles !) , non: là c’est la saucisse de Morteau avec son aligot et son gros Cahors charpenté : Them (fouckin) Crooked Vulture !
On avance plein axe pour tomber sur une immense barriere qui coupe la fosse en deux dans le sens de la largeur et nous remise à une bonne trentaine de mètres de la scène… une fois qu’on est là, flegme de tenter de contourner, sans pour autant etre sur de reussir à feinter. Ça fera l’affaire… Ca envoi direc’ dans les gencives hyper percutant ; le groupe est bien sûr carré comme un coin de table en ceramique et nous, chancelant comme des enfants qui apprendraient à marcher, on se les prend en plein dans la poire… (faites comme si cet dernier naufrage syntaxique n’existait pas).
Je suis crucifié dès le deuxième morceau, magnifique Scumbag blues qui renvoi irresistiblement au Clapton de Cream. FANTASTIQUE.
Sortant du zenith il y a à peine un mois, je craignais que la prestation en plein air paraisse fade à coté des (presque) deux heures de deluge sonore parisien, mais no problemo amigo, c’est du tout bon. En fait le groupe est au poil dans les riffs et les refrains, comme à Paris et se laisse les mêmes plages d’impros psychedelique, mais en partant dans d’autre directions, sur d’autre territoires. Chacun à son quart d’heure de gloire, son petit ou gros solo mais le groupe joue en groupe, que des egos surdimensionnés mais ils vont tous au charbon pour l’equipe. J’en pleurerais tellement c’est beau ([size=85]on dirait du Marx[/size]).
On a à chaque fois l’imrpession que le titre suivant ne pourra pas relever la barre, qu’ils vont lever le pied, que Grohl va expirer l’oxygene ammasé dans ses poumons, que ses petits doigts gracilent vont finir par se briser comme du verre, mais non, ça ne lache rien.
Presque tout les titres defilent et on en viendrait presque à chercher la petite bête pour ne pas trouver ce concert parfait : Caligulove, que je trouve un poil chiant… le reste est enorme, tout el monde a la banane, mêmes les locaux…
L’avant dernier titres justifiera à lui seul les 10 heures de bagnoles avalés dans la journée et les exorbitants 80€ crachés au bassinet : Spinning in Dafodils ; riff lancinant, transe hympnotisante qui se mue en orgie de decibels phenomenale (je repéte : Dave Grohl; enculé !) pour se stopper net et deboucher sur un incroyable solo de piano de JPJ himself, tout en douceur et gracilité. MAGNIFIQUE. Tout le monde reste bouche bée, on se regarde avec un grand sourrire, mais sans mots. Ils nous achevent sur New Fang mais le KO debout est déjà enteriné… La Classe du Patron.

On reprend nos esprit, plutot vite fait bien fait puisqu’il s’agit ni plus ni moins de Arcade Fire on stayge… On se perd en chemin et je me retrouve avec le Kevino, fan de la premiere heure des canadiens melancoliques, pas trop mal placés.
Ils sont venus ils sont tous là et entame avec Keep The Car Running ; toujours la même peche, ma même voix, avec en sus [inserez ici une vanne lourdingue], le couché de soleil derriere la scène.
On aura un beau melange des deux albums, plus quelques titres du nouveau, dont un bien rock n roll (mais oui), qui deboite correctos. Cinquieme fois que je vois ce groupe sur scène, c’est magnifique à chaque fois, et après l’energie de Them Crooked Vulture, c’est ici autant d’emotions, faute de réel surprise. Les titres qui fonctionnent le mieux sont (et seront probablement toujours) ceux du premier album ; neighborhood, Rebellion et surtout SURTOUT Wake Up, à en crever. Seul bemol ; on est pas aux charrues ici, les 55000 personnes ne chanteront pas l’hymne après la fin du titre. On va pas non plus faire les fines bouche, c’etait du grand art qui rempli le cœur d’emotion et les embu les yeux. J’aime.
[[size=85]u]Setlist[/u]: Jeep the car running / Ready to start / Haiti / No cars Go / Rococo : We used to wait : Neighborhood 3 / Rebelion : Month of May / Neighborhood 1 / Intervention / Modern Man / Wake Up [/size]

Le public belche, parlons en ; calme, pas turbulent mais polie ; on tape fort dans les mains dès que l’occasion le presente et on applaudie sagement entr les titres… pas un drapeau à l’horizon (outre un gwan a dhu appérçu sur l’ecran, quand même il faut ce qu’il faut). Pas d’arsouilles avoinés dans son urine non plus, malgrès les 4 jours de concerts, de bieres et de soleil dans les pates, c’est très etonnant. C’est propre, polie ou presque mais chacun sa gueule ; on se fait pas de pote au bar, on se laisse pas aimablement passer dans les través, on ne rigole pas avec ses collègue de pipi (très important, les collègues de pipi).
Ca plus l’omni presence de la publicité (sur toute les devantures, sur le billet, sur le bracelet, dans le cul du lecteur de cette chronique…) et ça peut rebuter, mais quand on voit la prog, on se dit ; tout çà pour ça ? OK ! La musique à Rock en seine et Werchter, la rigolade aux Vieilles Charrues ou à Couleur Café. Dommage de na pas pouvoir concilier les deux, mais ca fait voir du pays. Et remballer votre Hellfest les bat-cave, j’ai raccroché Iron Maiden et Meatloaf depuis l’apparition de mes premiers points noirs.

BREF

Après ce trop plein d’emotion, un plan de pates « vietnamien » à 10€ (hahahah… hein ?) et quelques Jupiler poil au hamster, on remet le couvert pour le dernier raout et concert le plus attendu de la journée mar mezigues et mes 70000 nouveaux meilleurs potes : Pearl Jam.
Je ne suis pas un afficionado forcené des eternelles ados grunge, mais ils ont malgré tout bercé l’epoque de mes premieres galcohes, rateaux, bedos, bourachos etc…, donc ca compte plus que tout et ca fait deux mois que je m’envoi le tryptique Ten / Vs / Vitalogy dans le cornet pour le petit dej…
Ca rentre dans le lard direc’, surtout pour enchainer sur un de mes favoris do the evoltuion. ; Putain ca depote plus que ce qu’on pensait, ils ont une sacré gouache (ok, ce terme n’est plus employé depuis 1995, so what ? on vient de voir trois ou quatre concerts de quadras donc fuck it). Le batteur et Ament sont au cordeau, Mc cready ont en reparlera de cet enculé et Vedder est… bourré ? Il s’envoi des rasades non feintes de pif entre chaque morceaux, marmonne, titube mais putain tiens la rampe ; une rage, un grain, une voix, authentique, pour de vrai. Ce mec ne triche pas, même si « il fait le job », comme il dit.
J’attends surtout les classiques ; Even Flow et la foule qui chante enfin, plus tard rearview mirror, Why Go puis grosse madeleine de Proust sur Alive, renvoi de millions de souvenirs enssevelis dans les trefond du lobe droit, joie tristesse puis solo de Les Paul dans les gencives putain ce mec est grandiose ; Mike McCready, enculé, donc.
On osait à peine l’esperer, le old timer meeting, mais si! ils le font ; Alain Johannes et Dave Grohl deboulent sur scène, hilare (enfin… surtout Grohl, l’autre croque mort se departi pas de son costard noir sous 40° et de la tronche qui va avec…) et ils entamment un kick Out the Jams comme si leur vie en dependait. Le hurleur de Foo fighters ne fait « que » violenter un petit tambourin, mais on a bien conscince d’assister à du culte de chez culte. Là ou ca pète et ou on sent qu’il y a de l’orga derriere, c’est quand le feu d’artifice explose après le decompte de Vedder : on est comme des gosses, ahuris et heureux.
[size=85]Set list: Public Image / Do The Evolution / Corduroy / The Fixer/ Elderly Woman Behind The Counter In A Small Town / Severed Hand / Amongst The Waves / Even Flow / Arms Aloft / Unthought Known / Porch // Of The Earth / Got Some / Given To Fly / Just Breathe / Rearviewmirror // Comatose / Why Go / Alive / Kick Out The Jams[/size]


Et ce n’est pas la betises des festivaliers (ils crament tout en fin de festo : ça pu et c’est dangeureux), la looooooongue marche et l’interminable route (enfin, surtout pour le valeureux conducteur venu sans son indevissable bob) qui nous calmera dans notre enthousiasme : cette journée etait memorable.

Next step : Les Charrues. Les oreilles et l'orgeuil vont souffrir, les estomacs et les zygomatiques aussi.[/quote]
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Phelps



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MessagePosté le: Lun Nov 22, 2010 5:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Retour en arriere avec une petite promenade dans le Val d’oise pour aller ecouter DJ Zebra du coté de L’EMB de Sannois.
Ayant raté Boogers, on check les deux energumènes de the Inspector Cluzo. Ils ne sont que deux et d’après eux les Black Keys et les White Stripes sont des fiottes, les bassistes des enculés et les trois guignoles en train de pogoter aux premiers rangs sont des têtes de cons. Bref rock n roll dans le son et dans l’attitude, peut etre un peu trop bavard au depend de vrais riffs qui tachent. Bref ils n’ont pas inventés le fil à couper l’eau chaude mais ne pretendent pas non plus le contraire.

Coté DJ Zebra, le groupe à geometrie variable est composé ce soir d’un DJ / VJ, d’un trompetiste, de son camarade Monty au trombonne et donc Zebra à la gratte et au chant.
Ca commence très doucement avec la reprise de enjoy the silence sur un ryhtme western, très hypnotique et deletere. Ca monte ensuite doucement en puissance, suivant de près l’album Rock n Soul Radio avec des ajouts classieux, tel ce Proud Mary survitaminé au cuivre très Turner-ien. Le Let’s all chant fonctionne vraiment très biren sur scène et tout ca fini bien sur par Song 2 qui pete tout, ca fonctionne bien. Comme d’habitude le publique local est poli mais amorphe, bref ce sont manifestement des touristes mais le mystère « Espace Michel Berger » reste entier pour moi. Une belle prestation de zebra toujours avec une grosse patate, mais un peu courte pour le coup (40 minutes). On sera là la prochaine fois, néanmoins.
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Phelps



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MessagePosté le: Lun Nov 22, 2010 5:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une semaine plus tard, de l’autre coté de l’atlantique, du coté de New York ; The Heavy se produit au Music Hall de Williamsburg, dans Brooklyn.
En néophyte des sorties americaines, on fera un faux pas terrible ; on vient les mains dans les poches, soit sans papier d’identité… « No ID = No alcohol, i’m sorry buddy ». Je crois pas que l’alcoolism nous taraude mais se faire priver de la petite mousse d’avant concert, c’est hard… j’ai beau essayer moults startegies aux differents bar que propose la salle, rien n’y fait… Les locaux sont très polis et avenant mais aussi assez mefiants…
Bref c’est un coca cola light à la main qu’on assiste à la premiere partie, soit Gordon Void. Vous abhorrez Bloc Party ? Vous detestez Calvin Harris ? Vous haïerez Gordon Void, avec ses deux batteurs qui font moins de barrouf que ma fille avec un maracas / ses synthés suintants et ses rythme essayant de nous faire croire que les années 80, c’etait bath. Alors que c’etait horrible, les années 80. Il y avait madonna, les New Kids on the Blocks, des lunettes tros grosse et des jeans alumettes. Ce que Gordon Void semble adorer. Et mon coca n’a plus de bulles.

Bref après avoir admiré passivement la mezzanine, le sous sol tout en canap du Music Hall de Williamsburg, sorte de Bataclan en plus classe, c’est enfin The Heavy qui deboule on stage. Les anglais ne voyagent manifestement pas léger puisqu’ils ont fait le deplacement avec deux choristes et trois cuivres ! Cool ! Le chanteur entame très classe en costard et se dessapera au fur et à mesur des montées de temparature du rock très groovy de son poss… Les vocalises poussent sèvére pour aller gratter sur le terrain de Chris Cornell et le groupe derriere est putain de carré. Un paquet de titre du dernier album, un public bien reactif et beaucoup d’energie à revendre. On a le droit à juste une heure de concert, mais certaines prestations laissent moins sur sa faim que d’autre… à revoir !


Dernière édition par Phelps le Lun Nov 22, 2010 5:47 pm; édité 1 fois
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Phelps



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MessagePosté le: Lun Nov 22, 2010 5:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Toujours dans la grosse pomme, on avait prévu le coup d’aller faire un tour au Madison Square Garden pour se depayser un coup et aller ecouter les versaillais de Phoenix.
On est evidement très excités à l’idée de decouvrir la mythique salle de new York, qui a abrités tant de concerts myhique (le live Get yer yaya’s out des Stones, par exemple) et on ne sera pas deçu ; organisation ultra efficace, on se retrouve en deux deux à nos place au milieu de la gigantesque enceinte. Clairement plus grande que Bercy, les gradins sont tout en longueurs et la moitié du terrain est transformé en fosse et l’autre moitié est en places assises. On va gouter les buds (oui, oui avec le carte d’identité cette fois) et les hot dogs pendant que la premiere-premiere-partie, Wavves vit son heure de gloire (soit ses 12 potes massés devant la scène pendant que la salle se remplie timidement. Ses derniers distillent un espece de rock d’ado tout pourri avec un son tout pourri aussi. Next.
Next, donc Dirty Projectors. Une espece de sous-Arcade Fire avec trois minettes qui envoient des chants lyriques un peu zarbi sur des scies musicales assomantes. Ronfl. Bud. Hot Dog. D’un autre coté ils sont petits leur hot dog, un ca fait juste.

Une fois la salle pleine comme un œuf (c’est « sold out » pour les petits frenchy ce soir), les lumieres s’eteignent et Phoenix entame Liztomania dans le delire complet ; toute la salle connaît les paroles et il y a une ambiance de dingue pendant le refrain. Oui, oui moi aussi j’en revenais pas. Je pense que l’immense communauté bobo voit en Phoenix une classe et une finesse so french.
Ayant explosé aux US (et un peu partout dans le monde) avec leur dernier album Wolfgang amadeus Phoenix, c’est bien sûr surtout des extrait de cette galette qui seront joués/ Manque de bol, c’est loin d’être leur meilleur puisqu’ en chantre du c’etait mieux avant, c’est surtout le premier album (« United ») que j’affectionne. Le gimmick de repeter ad vitam le refrain style disque rayé (« like a ride lirke a ride ho ! » / « more more more » and so on) à tendance à me herisser la tonsure mais bon que voulez vous il y a plus de jeunesse. Tout ça pour dire que le concert se met un poil en pilote automatique ; le groupe ne demerite pas mais il y a peu de morceau de bravoure et on frole toujours l’energie rock n roll sans jamais y deraper ; sans doute en bons versaillais, les Phoenix sont trop sages.
Heuresement les classques repointent le bout de leur nez et le vieux Funky Square dance viens peter la baraque et me sortir de ma demie torpeur. Ca envoi bien et les americains restent au top. J’aurais imaginés qu’ils soient enthousiastes mais sages ; en fait il y a une pure ambiance dans le « MGS ».
Viens le break et le chanteur et les deux frangins gratteux ressurgissent au milieu de la salle autour de la console technique, assaillis par les fans qui n’en reviennent pas. On a le droit à Honeymoon dans une ambiance hysterique puis à une mievrerie couillonne, reprise française inconnue au bataillon (Johnny ?) mais les americains y trouvent surement du charme, n’entravant rien aux paroles ineptes à l’eau de rose.

Pendant que ces trois là fendent la foule, la rythmique rechauffe la grosse scène pour que tout ce petit monde enthame If i ever feel better aaaaahhh… effectivement ca va mieux ! Inevitable, incontournable mais fabuleux ce titre… et là, tout s’arrete, musique, lumière, pendant une a deux minutes, jusqu'à ce que le duo casqué de Daft Punk apparaissent sur un coté de la scène derriere leur machine et sur les ecrans géant. Delire total, so french ! Après une bidouille « around the world » sans doute histoire de dire oui oui, c’ets bien nous, ils enchainent avec Harder Better Faster Stronger d’abord syncopé puis plus fluide, jusqu’à ce que Phoenix reprennse son titre par-dessus, ce qui nous donne un putain de bootleg en live ! enorme et putain j’aodre ces deux titres. C’est du très lourd…
Le concert sera cloturé par le dernier single, 1901 (le role de Daft Punk semblant là moins evident), evidement moins percutant mais bien, bien quant même.

Dommage pas de « Everything is everything » en duo comme à Carhaix, pas de Too young pour les vieux de la vieille non plus, mais un bon concert dans un cadre mythique et un final du genre inoubliable. Irregulier, mais classe.

[size=85]Lisztomania / Lasso / Long Distance Call / Fences / Girlfriend / Armistice / North / Love Like a Sunset / Run Run Run / Rally / Rome / Funky Squaredance // Honeymoon / La Fille aux cheveux clairs (Johnny Hallyday cover) /// If I Ever Feel Better + Harder, Better, Faster, Stronger (with Daft Punk) / 1901 [/size]
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Phelps



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MessagePosté le: Lun Nov 22, 2010 5:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C’est autre chose qui m’attend au retour au pays : Grinderman à la Cité de la Musique
On remplace l’obscure premiere partie par quelques mousses de bonne aloie puis allons nous placer pile poil au milieu de la salle à l’accoustique irreprochable.
Arrivée d’abord des hommes de mains aux look de clochard celestes (3 points sur le barème Inrockuptibles de la Chronique concert qui tue les ours) qui entament le Mickey Mouse du dernier album avant que le Nick Cave ne debarque sur scène pour entamer sa litanie. L’homme est particulier. Une sorte de David Bowie du caniveau, dandy trash, sport mais habillé un peu smooth pas trop transe. Il a definitivement une sacrée classe, une prestence, un charisme rayonnant alors qu’il n’est pas même beau. C’est le paradoxe, qui se ressent sur toute la musique ; c’est noisy, fouilli, bordelique, mais il y a toujours cette petite melodie, evidente mais pas putassiere qui surnage et qui nous fait vibrer. De la même manière, cave va tantot eructer et vociferer, tantot sussurer d’une voix de velours (« when my baby comes ». Tout dans le contre temps, tout dans le chaud frois.
Ils envoient rapidement les deux titres phare du premier album, les enormes Get it On et No Pussy blues qui representent bien ces sentiments melés entre violence et douceur, chaos et delicatesse.
Autour de Nick Cave on trouve un sosie de Micheal Lonsdale qui tapote les peaux, un bassiste assez pepere et Warren Ellis, alter ego barré et mal fagoté, se roulant par terre, tapotant une cymbale à contre temps, changeant de guitare comme de chemise de mauvais gout etc… bref l’organisation du bordel.
Cave se pose parfois en evangeliste habité (« go tell the women »), invectivant la foule de son regard froid et de ses cris enragés, pour ensuite revenir sur la scène pour se calmer. Très troublant.
Les titres du deuxième album pasenti mieux sur scène ; plus structuré, plus temporisé, mais pas moins rock ; bref ca fonctionne. Sans doute parce que aussi le groupe tourne peux et n’a pas de temps de roder un « spectacle » et sait rester dans cette urgence qui correspond parfaitement à ses titres. La classe.
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Phelps



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MessagePosté le: Lun Nov 22, 2010 5:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Avant qu'autre chose me passe entre les esgourdes, il me faut vous compter ma virée chez les zoulous, soit le concert de Air à la Maisons des Arts de Creteil, le 9 novembre.

Après avoir tourné autour du blockhaus qu'est cette Maison des Arts à la recherche de l'entrèe, on arrive dans cet immense hall moche mais classe, et on se rend au bar pour lamper des heineken et manger une salade de pate au bleue d’auvergne ou un truc proto-pouffe dans ce gout là. Boisson interdite dans la salle donc la premiere partie se passera de nous dans son auditoire (quel tristesse).
Bref la grande salle du MAC (car il y a egalement une petite salle, c’est enorme) est une sorte d’amphitheatre très spacieux uniquement composé de fauteuils rouges très confortables montés très à la verticale. Bref imaginez Air jouant devant le grand ecran du mega multiplexe près de chez vous, vous y êtes.
Bref les deux zozos arrivent flanqués de leur batteur et entament sur une series de titres issus du dernier album Love 2, pas degueulasse au deumerant. Le son du trio rend quelque chose de plus sec, de moins luxuriant et la basse est particulierement mise en avant sur quelques titres un peu psyché. C’est du tout bon. Il manque néanmoins un gazier dans le lot puisque qu’on surprend quelques boucles de percus ou de guitares par ci par là. Etrange.
Le groupe avance par phase dans sa setlist pour arriver enfin au brillant 10000Hz Legend avec mon favoris Don’t Be Light (mais Nicolas machin ne vaut pas le bassiste qui nles accompagnait en 2002 et rendait ce titre furieux), Radian et People in the City.
La salle est enhousiaste mais très polie. Ca sent le quadra en goguette. Rien de scandaleux à voir un concert de Air assis mais il est vrai que le fait que ça soit le cas de tout le monde donne une ambiance cotoneuse et plutot sage. Non pas que la fosse soit d’habitude en fusion lors des solos de theremine des versaillais mais là on se croirait un peu au theatre, surtout que le light show est magnifique et scotch literallement au siège. Heuresement qu’on a eu la dose de rock n roll 10 jours plus tot à la cité de la musique.
Après un beau passage par Highschool Lover (rare sur scène, il me semble), on repart dans des envolées planantes et très floydienne du premier album (Talisman, Kelly watch the stars etc…).
Le rappel cloture par l’inevitable scie Sexy Boy (plus sage et moins defouraillé que sur d’autre prestations) puis le maqgique la Femme d’argent qui me fait rentrer dans un etat second (à moins que ca soit le bleu d’auvergne que j’ai du mal à digerer).
Bref peu de surprise par rapport au concert du Casino de Paris du debut de tournée et une ambiance un peu trop feutré mais il y a pas de mal à se faire du bien comme dirait l’autre.

Next Step ; Gonzales @Trianon
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zzebraa
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MessagePosté le: Dim Déc 05, 2010 1:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un mois de novembre assez bien rempli, question concerts :

SAMEDI 6 NOVEMBRE
Festival Inrocks @ La Cigale, Paris


J'allais à cette soirée de festival uniquement pour The Coral. Je suis fan de ce groupe depuis le 1er album, et les 2 concerts parisiens auxquels j'ai déjà assisté (2006 et 2008) m'ont suffisamment plu pour y retourner une troisième fois. Je sais qu'ils joueront moins longtemps, car c'est un festival avec 5 groupes, mais ça vaut le coup d'écouter les chansons de leur superbe dernier album.
J'arrive dans la salle juste au début du concert de Warpaint. 4 filles éclairées en contre jour, jouant une pop écorchée et vaporeuse. Elles jouent bien (la batteuse est excellente), ça me rappelle mes 16 ans et ma courte période romantico-new wave au lycée. J'ai bien changé depuis, mais j'ai aimé me replonger dans cette ambiance l'espace de 45 minutes.
Ensuite, Local Natives investissent la scène. Ils pourraient avoir tout pour me plaire: ils sont aventureux, les harmonies vocales sont belles... mais ça me laisse indifférent. A part le single "World News", qu'ils jouent heureusement au début de set, je m'ennuie un peu, devant leur look de californiens à jouer du Toto. Je vais au bar.
Après une bonne pinte, à l'anglaise, je reviens avec Prem (mon fidèle compagnon de sorties rock indé) dans la fosse. On est prêts. The Coral entrent en scène, pas un bonjour, pas un sourire (pas leur genre), mais ils jouent bien !!! Le son est nickel, le choix des titres aussi, nous sommes ravis: "Butterfly house", "In the rain" et "Dreaming of you" sont les points culminants du show. Evidemment, les fans demandent les anciens titres, mais je trouve normal qu'ils jouent principalement leur dernier album. Et des chansons comme "More than a lover", "1000 years" ou "Walking on the water" sont magnifiquement interprétées. Ce qui me plait dans ce groupe, c'est qu'ils ont l'air taciturnes et teigneux comme des gars de Liverpool, mais qu'ils jouent une musique pop léchée que James Blunt et ses semblables sont incapables d'approcher. Leur retenue valorise toute l'émotion qu'elle dégage.
Après le concert, je pars me reprendre une pinte.


MARDI 9 NOVEMBRE
The Black Keys + The Walkmen @ Bataclan, Paris
+ Florent Marchet @ Café de la Danse, Paris


J'avais promis, ce soir là, d'aller voir mon ami Florent Marchet, d'autant plus que son dernier album "Courchevel" est une réussite totale.
Mais voilà : ce soir là, il y a les Black Keys à Paris aussi, et je ne peux résister à aller voir au moins le début de leur concert. Heureusement, mon tourneur Big René m'a mis sur la liste des invités, en me conseillant de venir voir la première partie qui, apparemment, vaut le coup.
J'arrive donc vers 19h30. Le Bataclan n'est pas encore bien rempli quand The Walkmen entrent sur scène. Tom Hogg m'en avait parlé, les citant comme un de ses groupes préférés. Et je comprends vite pourquoi. Le chanteur, fin et sec, entièrement vêtu de noir, a un timbre de voix assez proche du sien. Dès le premier morceau, je suis scotché ! Ce groupe est fantastique ! Leur musique ne ressemble à rien de ce qu'on peut entrendre actuellement. Le guitariste a un jeu proche de celui de Johnny Marr (The Smiths), noyé dans la reverb, et donne un son cristallin à l'ensemble. Et que dire de la voix de Hamilton Leithauser, et de son attitude scènique ! Il s'accroche au pied de micro, et chante de profil en perchant sa voix vers des hauteurs inhabituelles.
Une révélation ! A la fin du concert, je file au merchandising acheter leurs 2 derniers albums (en rentrant chez moi, mon sentiment est confirmé à l'écoute de "Lisbon", sorti cette année : c'est un GRAND groupe).
Ensuite, The Black Keys entrent en scène. Le son est plus lourd, plus puissant. A deux (batteur + guitare chant), ils font un raffut du tonnerre ! Dan Auerbach est un excellent guitariste, maîtrisant le blues à la perfection.
Je n'ai pas le temps d'assister à la suite du show (avec le renfort de 2 autres musiciens): après 4 titres, je dois filer voir Florent.

Et j'entre dans un Café de la Danse plein à ras bord vers 21h15, alors que Florent Marchet est en train de lire une carte postale humoristique à son public. Il est drôle, décontracté, l'ambiance est bonne. Il a installé ses instruments en devant de scène (un piano electrique, sur lequel est posé un vieux téléphone à cadran, et ses guitares), il alterne entre eux pour jouer ses chansons. Accompagné de 3 musiciens, Florent déroule son répertoire consistant, devant un public plus large suite au récent succès radiophonique de "Benjamin" (j'en sais quelque chose !). Les chansons sont très bonnes, bien interprétées, bien chantées: c'est solide, affirmé, profond, émouvant.
Des préférences : "La charette", "Je m'en tire pas mal", "Roissy", Hors Piste".
Une évidence: cet homme est là pour durer.


LUNDI 15 NOVEMBRE
Cali (concert privé) @ Maroquinerie, Paris


Cali est un ami. Je ne compte plus le nombre de fois où on s'est retrouvé sur scène ensemble (attendez, je vais essayer de compter... pas loin de 15 fois, je crois...).
Bref, je suis invité à la soirée de lancement de son nouvel album. Il y a du beau monde au bar: Eric Cantona et Rachida Brakni, Mathias Malzieu, Gregory Coupet, Richard Kolinka, Blankass, Miossec, Benabar, ...
Cali a décidé de faire un petit concert privé pour montrer son nouveau groupe, avec les anciens (dont mes amis de tournée Blaise et Nico aux cuivres) et les belges de Hong Kong Dong menés par Geoffrey Burton.
C'est très rock (dans le sens énergétique), on sent que Cali a eu envie de durcir le ton. Un rock de stade, surtout lorsqu'il interprète sa chanson sur Cantona (en levant les bras). Fifi Entressangle, à la batterie, y est pour beaucoup, il tape fort et bien, il est impressionnant. Les cuivres ont moins de présence que lors des tournées précédentes, c'est dommage, mais la musique est plus chargée aussi, alors difficile de leur trouver autant de place.
Cali reprend "Enjoy the silence" (tiens tiens... un point commun...), mais il est plus fidèle à la version originale de Depeche Mode que moi. C'est logique avec le son de son groupe.
Le concert est bon, il sera encore meilleur dès le mois de Mars quand la tournée débutera. Prêt pour foutre le feu dans les festivals d'été 2011 !


MARDI 23 NOVEMBRE + MERCREDI 24 NOVEMBRE
Gorillaz @ Zenith Paris + La Musicale Canal+, St Denis


Le Tout-Paris a voulu voir Gorillaz (et même sans doute le Toute-La-France-Branchée). Après 3 albums + 3 bonus-albums, ils avaient de la matière pour faire une nuit entière. Mais c'est du boulot, tout ça ! Faire des vidéos, amener plein d'invités, et répeter un show calibré, ça demande beaucoup de temps. Pas de repos pour Damon Albarn !
Me voilà dans un Zenith plein, le 2e soir du grand raout des Primates.
Après une (très longue) première partie, composé de DJ Maseo, Little Dragon et De La Soul, une bande de 25 primates entrent en scène (ils seront 41 en tout lors ce de concert). Le son est fort, les basses sont profondes (cochons d'ingés sons anglais !), je met mes bouchons. 2 heures plus tard, je les retire, après avoir assisté un un bon concert, original et surprenant. Et quelques questions: avec tout ce bazar, que jouaient vraiment les musiciens sur scène ? Y a t-il besoin de tout ce monde ?
Pour le savoir, allons voir Gorillaz de près, le lendemain dans les studio de la Plaine-St-Denis, pour l'enregistrement de l'émission "La Musicale" sur Canal+. On est près de 1000 chanceux dans la salle. Des ex-fans de The Clash venus voir Paul Simonon et Mick Jones à trois mètres, aux fans de Damon Albarn (dont moi, je l'avoue) jusqu'aux amateurs de bonne musique, tout simplement. Le son est bien plus clair que la veille, c'est appréciable. On peut admirer (et analyser aussi) le jeu de tout ce beau monde, des 5 belles filles de l'orchestre à cordes, aux 8 souffleurs-groovers du Hypnotic Brass Band (qui en font peu mais apportent beaucoup, notamment sur la splendide fin de "Broken"). Le guitariste principal Jeff Wootton, apporte beaucoup, bien plus que Mick Jones qui fait juste bonne figure. Paul Simonon est un poseur, jouant quelques notes de basse de temps en temps, mais il a de l'allure tout en cuir.
Les invités sont bien choisis. Mentions spéciales pour Little Dragon et Daley (super voix, qui rappelle un peu Christophe Willem, mais avec un bien meilleur goût).
On m'avait prédit "le meilleur show du moment", et j'approuve : c'est vraiment un show, plus qu'un concert. Un show qui a de la classe.



JEUDI 25 NOVEMBRE
NagNagNag @ Truskel, Paris


Jeune groupe rennais, mené par Ludo (ex-Digicay, Marco Lipz), ils ont joué les chansons de leur tout premier album "Nails for breakfast". Groupe mixte assez influencé par les Pixies (dont ils reprennent "Tame" en fin de set), ils (et elle) jouent un rock nerveux et mélodique. Devant le public très jeune et indiscipliné du Truskel, les Nag x3 ne se sont pas démonté, grâce un bon son et une bone interprétation. Ils sont un tube, "Hard to get", dans un style à la Buzzcocks, qui peut cartonner dans le circuit des "groupes de rock qui font danser", j'en suis sûr.


MERCREDI 1er DECEMBRE
Black Rebel Motorcycle Club @ Elysée Montmartre, Paris


Avec le concert de The Walkmen, c'était LA CLAQUE du mois ! Quel putain de groupe !!!
J'avais beaucoup aimé leur album "Beat the devil's tattoo", sorti en début d'année, au point d'en faire le symbole d'un rock pur et salvateur, dans mon émission sur Le Mouv'.
Etrangement, j'avais prévu d'aller voir Cee-Lo Green au Trabendo ce soir là, et je ne remercierai jamais assez le soulman américain d'avoir annulé son show, car j'ai pu assister à un des meilleurs concerts rock de toute ma vie. Et pourtant, on ne peut pas dire que les 3 membres de Black Rebel Motorcycle Club soient très communicatifs sur scène, mais leur sobriété sert leur cause, celle d'une musique intense et audacieuse, possédée, sans concessions. Le son était puissant et maîtrisé, le jeu et le chant magnifiques. J'ai eu des frissons à plusieurs moments, le genre de frissons qui fait redresser le corps et crier un "whaao" instantanné, comme pour marquer le coup d'une vibration surprenante venue habiter tout le corps.
"Beat the devil's tattoo", surtout, ce blues venu des fonds de la culture américaine. La batteuse marquait un rythme tribal, la guitare jouait un riff basique et hypnotique, suivi par le chant. Et là, soudain, alors qu'on était entré dans la chanson, la basse vrombit et la batterie s'emballe, "whaaoooo !!!!!".
Leur premier tube "Whatever happened to my rock n' roll" était interprété avec toute la rage nécessaire à appuyer ce message toujours d'actualité. Qu'est-il arrivé à mon Rock n' Roll ? Il était bien vivant ce soir là, et il s'appelait Black Rebel Motorcycle Club.
This band can save your soul.
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Phelps



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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2010 4:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a dix jours, j’ai assisté avec quelques joyeux drilles au concert de Gonzales au Trianon.
Ravis de decouvrir une nouvelle salle d’un certain standing ; il s’agit là d’un ancien theatre renové, avec de très beau volumes comme dirait monsieur Machpro de Century 21 qui a vendu mon appart (sachant que lesdits volumes ne sont pas comparables avec ceux de mon 40m²). JE M’EGARE.
Bref on fait les crevard à la parisienne et laissons un paquet de pellerins grelotter dehors pour s’introduire via l’entrée « invitée » et decouvrir des hauteurs sous plafond impressionantes, un immense hall un peu vide, deux bars immenses dotés d’un personnel deficiant et surtout une grande salle de 1500 places avec des moulures magnifiques. Le cadre est assez impressionant. Votre serviteur tenant à rediger une chronique complete et coherante, voici la vue à 360° de la salle : http://www.fnacspectacles.com/static/uploads/fnacv2/flash/360/75-trianon.swf

Les presentations etant faites ; le plat de resistence : mister Gonzales attaque seul sur un piano à queue par une demi heure de piano solo ; magnifique et envoutant ses melodies intemporelle mais jamais pompeuses ni faciles (un peu comme cette chronique finalement). Sans faire le virtuose, il se ballade d’un titre à l’autre, sans transition. Comme pour s’excuser de la solenité de l’exercice, il s’amuse à reprendre Eye of the Tiger sous les hourras de la foule. Un beau moment.
Gonzo ne s’arrete pas de jouer pendant que les roadies installent deux autre pianos, plus petits et se faisant face, devant deux batteries. Un courte pause avec un extrait d’un dialogue de Stalone dans Rocky 5 ( ?!) et le groupe au complet entame avec I’m Europe, titre hypnotique issu du dernier album. La formation est originale mais fonctionne à merveille ; comme avec deux guitaristes, le piano de So called assure des parties rythmiques alors que Gonzales se charge des melodies et de quelques solos. Contrairement à d’autre formations pompeuses, la presence de deux batteries n’apporte pas de puissance mais les deux hommes (Mocky et le batteur de Housse de racket) jouent deux partitions distinctes, demultipliant les rythmes : hyper efficace.
Cela colle parfaitement aux titres de Ivory Tower et tout le monde se met à onduler frenetiquement.

Habillé d’un costard queue de pie blanc, Gonzo ne tarde pas à prendre le micro pour faire le show entre les titres ; grosse tchacthe en franglais ; impro ou music hall ? Bref l’homme nous sort de l’entertainment à l’americaine, plaisante sur la variet’ française, sur les juifs, les canadiens, sur lui-même… c’est plutot fun mais on frise par moment l’ego-trip. On vogue entre second degrés grincant et orgeuil deplacé… l’artiste lui-même ne semble pas savoir ce qu’il en est.
Peu importe ça bouge bien sur les titres, peut etre un peu trop de hip hop à mon gout ; ils le font bien mais ca frise le repetitf par moment. Ils arrivent à bien prendre du recul avec d’habituel gognolleries ; ainsi parlait zarhatoustra, une intervention absoluement sans interet d’Anaïs, un membre du public monte pour faire un funk en duo avec le maestro à quatre mains… Tout ça est bien dynamique mais manque peut etre de vraie surprise au vue du prestige du cadre. Le Gonzo fait quand même feu de tout bois ; des bongos, un Ipad et articule particulierement ses rap pour que nous autres gueux puissions comprendre les jokes…

Ca se termine sur les chapeaux de roue avec un enorme slam du canadien, enragé. Beaucoup de créativité de ce set et le tout reste coherent et plutot original. Un bon et parfois beau moment.
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MessagePosté le: Lun Juil 11, 2011 10:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

Qu’est ce qui peu me faire revenir admirer inlassablement les mêmes groupes sur scène ?
Bien sûr je suis à l’affut d’une belle découverte ou curieux de voir le groupe cool du moment, mais certaines têtes me feront dépenser des euros et quelques litres de sueur encore et encore.
Il y a DJ Zebra, qui tente à chaque set de se mettre en danger, de re-inventer une formule pour être toujours en mouvement. Ca c’est pour la sueur
Il y a aussi Air, qui essaye de re-créer les mêmes chansons, mais en faisant évoluer les mélopées et les orchestrations au fil des tournées, dans une ambiance cotonneuse. Ca c’est plutôt pour les euros.

Et puis il y a Arcade Fire, vu au Zénith il y a deux semaines.
Après avoir « raté » la quebecquoise première partie pour étancher une soif rendue légitime par ces températures élevées, on prend place dans la fosse d’un zénith plein comme un œuf. Après la diffusion d’un petit film vintage d’obédience tarantino-esque, la bande de chevelus débarque pour entamer sur une pépite de la dernière galette ; "Ready to Start", puis directement "Keep the car running". Ca met parfaitement dans l’ambiance d'entrée.
La scénographie est assez originale ; un écran géant derrière le groupe (rare au zénith) surmonté de deux écrans rectangulaires ; tantôt y est diffusé le concert, avec des prises de vue un peu arty (gros plans fixes en camera tremblante, genre David Bowie qui ferait La Chasse au trésor sur France 3. Enfin bref), tantôt des scènes avec peu de sens, comme échappé d’un rêve agité de David Lynch.

Arcade Fire distille un savant mélange des trois albums mais c'est indéniablement ceux du premier « Funerals » qui fonctionne le mieux et le public ne s'y trompe pas; c'est sur ces titres que l'ambiance monte vraiment et que toute la salle se met debout (à l'exception notable du carré de gradin qui possède un accès aux chaises roulante - les ingrats). Entre les "woooooohoooo" de « Laïka »et les "ooooooooohhhhhhhoooooo" de « No cars go », l'extase monte bien vite.
Le groupe à une touche à coucher dehors par temps de brouillard; Win le chanteur arbore toujours son immonde coupe "Amicale de la Wermacht en goguette »... d'ailleurs, ils ont tous des coupes de douille digne d'un clip de Mylène Farmer circa 1989. Le frangin tournoi comme une toupie folle entre piano, guitare et autre trucs qui servent à rien et Régine Chassagne minaude derrière le micro, minaude derrière le piano et - devinez quoi? - minaude derrière la batterie. C'est aussi ça qui fonctionne chez les canadiens; un bordel organisé qui menace à tout instant de se casser la gueule mais qui retombe toujours sur ses pieds. Malgré un surplus de basses pas forcement nécessaire, le son soutient très correctement la prestation.
Les derniers titres sont moins incisifs à mes oreilles, à part surement le très rock « Month of May », resucée totale du « Medication » des Queens of the Stone Age.
La fin du set envoi l’artillerie lourde «Powers out » , « Tunnel » et bien sûr « wake up » (non, pas la reprise de Rage Against The Machine), indéboulonnable en début de rappel. Le concert se termine par le dispensable « Sprawl II », probablement inspiré par Blondie et le revival 80’s actuel. Qui augure peut être de la nouvelle direction prise par le groupe.

C'est ça qui marche systématiquement avec Arcade Fire et qui me fait revenir à leur concert inlassablement; le mélange de nostalgie et d'énergie pour cette musique au croisement de beaucoup de styles, à la fois populaire et originale. Ils sont vraiment bons. On m'y reprendra.

Next Step: Roger Waters @ Bercy

Setlist : Ready to Start / Keep the Car Running / Neighborhood #2 (Laika) / No Cars Go Play / Haïti / Empty Room / Intervention / Rococo / Vampire/Forest Fire / The Suburbs / The Suburbs (Continued) / Month of May / Rebellion (Lies) / We Used to Wait / Neighborhood #3 (Power Out) / Neighborhood #1 (Tunnels) // Wake Up / Sprawl II


Dernière édition par Phelps le Lun Juil 11, 2011 10:28 am; édité 1 fois
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MessagePosté le: Lun Juil 11, 2011 10:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Roger Waters, donc. "Qui ça?" S'époumone le néophyte acnéique à perfecto, Converse et coupe "Stu-stu-stu-studio line saut du lit toute la journée"... Roger Waters. Le bassiste de Pink Floyd. Le mégalo qui à pondu The Wall puis flingué un des meilleurs groupe des années 70 par sa paranoïa. Oui; de la musique de vieux.
Mais qu'est ce qu'on va y foutre exactement à ce concert? Est ce que j'irais voir Bill Wyman & The Rythm Kings plays "Sticky Fingers"? Ou paierais-je pour admirer Paul mc Cartney plays "Let it Be"? Est ce que je casserais ma tirelire pour écouter Colin Greenwood plays "Ok Computer"? Evidement non.
Mais The Wall! Un album fondateur dans ma découverte de la musique; cassette dégotée à 20 francs (comprendre: 3€ pour lesdits acnéique à perfecto etc....) à 13 ans sur une brocante, usée jusqu'à la corde (la cassette, pas la brocante) jusqu'à plus soif. Et le film évidement; maelstrom délirant, purée visuel et sonore dont sort une vision terrifiante des rapports humain, du traumatisme de l'enfance ou de la guerre, avec des images ayant depuis le temps pris un sacré coup de vieux (cf Tommy ou Phantom of The Paradise) mais ayant toujours un impact fort. Qui supporte la déchéance de Pink sans fermer les fesses ou serrer les yeux lorsqu'il se taillade les tétons?
Bref, c'est bien un peu de tout ça qu'on vient chercher dans l'aréna de Bercy en ce doux soir d'été (enfin, les tétons coupés, bof). Et c'est bien plus qu'on aura.

Evidement pas de première partie, et on rate les premiers accords de l'inaugural "In The Flesh". Un peu frustrant mais pas catastrophique, on est mis violement dans le contexte pendant qu'on fend la foule dans le noir: un immense mur en construction, un avion taille réel qui déboule au dessus de la tête des spectateurs médusés pour s'écraser dans une gerbe de flamme dans ledit mur en construction (les petit malins auront fait le lien entre la traduction anglaise de "mur" et le titre du spectacle).
Pas vraiment le temps de comprendre donc, la scène est impressionnante, le mur se construit doucement au fil des titres et sert de support pour des images diffusées... Le groupe joue sous un écran circulaire (marque de fabrique du groupe de Cambridge) et Waters se promène devant tantôt avec sa basse, tantôt sans.
Le spectacle sera total et ne débandera jamais; "Another brick in the wall", bien sûr, le titre interplanétaire qu'on peut entendre autant sur Le Mouv' que sur Rire & Chanson, à la fête de La Morue de Binic comme à la Route du Rock. Mais je m'égare. C'est la marionnette géante du maitre d'école qui débarque sur scène, avec une "chorale" d'enfant... tout ça est complètement surréaliste.
Le son est exceptionnelle, le groupe étant secondé par une bande son diffusé à plusieurs endroit de la salle, genre 5.1 dans ta face.
Plus le mur se construit, plus les image envahissent la scène et la scénographie devient complètement hallucinante, avec des visages de soldats (de tout "bords") morts aux combats diffusés, des slogans géants, des images du films...
Waters propose ensuite une prouesse aussi étonnante que intrigante; il joue le titre "Mother", seul sur scène à la guitare, mais en duo avec des images de lui captées lors du concert londonien de 1980... Le visage sous exposé hyper contrasté d'un Waters de 35 ans domine comme une figure écrasante celle de cet homme aux cheveux poivre et sel, seul avec sa guitare sèche... la situation, dérangeante par son narcissisme exacerbé, s'avère être touchante et très réussi...

Plus le mur monte, plus les visuel s'affolent; des écrans de télé géants, le combat des deux roses; les images du films sur l'écran circulaires sont prolongées par les tiges endémiques qui parcours chaque cotés du mur.
Comme à l'époque, le mur recouvre tout le groupe, laissant pour finir seul quelques briques pour voir apparaitre les instruments, puis la dernière est placée devant le visage de Waters... le mot "Intermission" (aucun rapport avec un terme employée par les Commissaires aux comptes et autre Consultants en Consulting de conseil) s’affiche… la douche un peu froide, ça brise la dynamique.
Plutôt qu’aller faire la queue pour faire peter une mousse salvatrice, on préfère s’avancer dans la fosse pour piquer la place de ceux qui vont faire la queue pour faire peter une mousse salvatrice.

La salle est finalement replongée dans le noir et le groupe joue cette fois derrière le mur (haut des ¾ de la salle !) et nous ne voyons rien. Très étrange sensation, cette fois : tout se passe dans les oreilles. Le show visuel recommence quand même et l’idée de projeter une image d’un mur diffusé sur le mur permet plein de trouvailles visuel ; est ce le mur qui explose, ou l’image? C’est troublant, voir psychédélique.
Beaucoup de titres sont joués à l’identique de l’album, ce qui n’étonne pas compte tenu de la précision du spectacle. Le group est bon, carré, et Waters n’a rien perdu de sa voix.
On espère évidement de tout cœur l’arrivée de David Gilmoure (surdoué gratteux du floyd pour les néophyte-studioline-converse tout ça tout ça) en haut du mur pour le solo de "Confortably numb" comme à l’Earl’s Court il y a deux mois mais ca n’arrivera pas. Si le gratteux à tête de Micheal Bolton s’en sort très bien avec son instrument, c’est le chanteur de substitution qui nous fait le plus regretter Gilmoure. Clairement pas au niveau.

Le groupe fini par revenir devant le mur, en apparats fascisants pour signifier la secte oppressante créée par le parano Pink. Je réalise que ce spectacle doit être un attentat pour les neurones de quiconque n’aura pas vu le film ou jamais tenté de décrypter le signification de l’album… déjà que…
Bref Waters est un piètre acteur (il ne sait pas quoi faire de ses bras sans son instrument) mais reste charismatique et presqu’aussi inquiétant que Bob Geldof dans la péloche d’Alan parker.

Le tour de force est double par rapport à ce qu’a du être la tournée initiale de 1980 avec le même barnum : les technologies actuelles décuple les capacités visuelles et Waters à souhaité actualiser son pensum anti guerre avec diffusion d’images, de dessins ayant tait à beaucoup de conflits actuelle, en particulier via les nom de disparus… on frôle le pathos avec les images de soldats surprenant leur enfant à leur rentrée des combats, on frôle avec l’angelisme post Micheal Moore, mais ça tient la route et on sent l’immense travail de documentation fait pour le spectacle….

Ce qui doit arriver arrive bien sûr, mais on reste sous le choc ; après la scène du procès encore plus traumatisante en grandeur nature, le mur fini par s’écrouler dans un fracas assourdissant et le groupe au complet apparaît pour conclure dans les décombre avec la comptine définitive, renvoyant les 15 000 spectateurs les yeux dans le vague et la mâchoire au niveau des genoux.

Waters vise vraiment autre chose que la relevé des compteurs comme beaucoup de ses pairs avec ce spectacle ; c’est un barnum, un happening, une pièce, un show, un concert et bien plus encore.
Beaucoup de titres rappellent que les Pink Floyd savaient faire plus que pondre de concepts fumeux et écrire des titres enfumés ; c’était aussi de vraies chansons qui tenaient la route indépendamment de la cohérence des albums; "Is there anybody outhere" ou "Run Like Hell" sont des titres efficaces et puissants, dans tout les sens du terme.

Une madeleine de Proust pour les oreilles et une expérience pour les yeux, en somme.

Next step : Les Vieilles Charrues !

PS : Les tétons vont bien.
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zzebraa
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MessagePosté le: Lun Juil 11, 2011 12:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Phelps a écrit:

Il y a DJ Zebra, qui tente à chaque set de se mettre en danger, de re-inventer une formule pour être toujours en mouvement.

Merci Phelps, tu m'as bien compris.
Comme dirait le guitariste congolais de Kasaï All Stars : "‎quand on fait de la musique, il faut avoir l'ambition de progresser, d'avancer."

Phelps a écrit:

Et puis il y a Arcade Fire, vu au Zénith il y a deux semaines.

Je suis en partie d'accord avec ton analyse du concert.
Mais j'ai l'impression que j'ai d'avantage décollé que toi pendant ce show, un des meilleurs que j'aie vu de ma vie. C'était la 4e fois que je voyais Arcade Fire, et c'est là où j'ai le plus ressenti leur musique. Ils étaient en tout points impressionnants.
Dès les premières mesures de "Ready to start", mon corps a vibré de partout, et je suis resté perché pendant au moins 30 minutes (jusqu'à ce qu'ils permettent au public de redecendre un peu, merci).
La set list était parfaite. Leur interprétation aussi, et il est rare de voir un groupe toujours aussi habité en interprétant des chansons mille fois jouées.
Je suis reparti en décollage sur "Rebellion", et j'ai adoré cette version bien groovy de "Neighborhood #3 (Power Out)".
Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce final sur "Sprawl II", très joyeux et bien meilleur que sur album. Ca a permis aux gens de sortir du Zenith avec une banane, celle qu'on affiche après un grand concert. Un très grand concert !
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MessagePosté le: Mar Juil 12, 2011 4:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

zzebraa a écrit:

Phelps a écrit:

Et puis il y a Arcade Fire, vu au Zénith il y a deux semaines.

Je suis en partie d'accord avec ton analyse du concert.
Mais j'ai l'impression que j'ai d'avantage décollé que toi pendant ce show, un des meilleurs que j'aie vu de ma vie. C'était la 4e fois que je voyais Arcade Fire, et c'est là où j'ai le plus ressenti leur musique. Ils étaient en tout points impressionnants.
Dès les premières mesures de "Ready to start", mon corps a vibré de partout, et je suis resté perché pendant au moins 30 minutes (jusqu'à ce qu'ils permettent au public de redecendre un peu, merci).
La set list était parfaite. Leur interprétation aussi, et il est rare de voir un groupe toujours aussi habité en interprétant des chansons mille fois jouées.
Je suis reparti en décollage sur "Rebellion", et j'ai adoré cette version bien groovy de "Neighborhood #3 (Power Out)".
Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce final sur "Sprawl II", très joyeux et bien meilleur que sur album. Ca a permis aux gens de sortir du Zenith avec une banane, celle qu'on affiche après un grand concert. Un très grand concert !

ouais
sans vouloir faire le blasé, j'avais été vraiment soufflé par leur prestation aux Vieilles Charrues pour ce qui est de deplacer les foules et à l'Olympia pour le coté intimiste tout en etant energique. Mais j'etais conquis, comme à chaque fois, malgré ces quelques bemols.
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MessagePosté le: Mer Juil 27, 2011 4:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mercredi 20 juillet, abords du Zénith de Paris, 20h.
Pas la grande forme. Ce concert ne se présente pas sous les meilleurs hospices ; j’ai encore dans les pates les trois jours de pluie carhaisienne, très difficile de s’en remettre cette année. Je n’ai écouté qu’une seule fois le dernier album du groupe du soir, peu convaincu par le virage eighties entam. Après s’être enfilé un kebab craignosss sur le boulevard, on se rend compte qu’il nous reste à peine de quoi nous payer une bière pour deux dans les travées d’un zénith plein comme un œuf de djeunsss venus en Satelis et en MP3, celui avec le système de stabilisation au feu. Histoire de se mettre dans le bain, on jette une oreille à la première partie pas convaincante, The Cribs.

Bref pas la forme olympique que devrait mériter un concert des Strokes.
Et puis viens l’heure de l’entrée du groupe sur scène et ça envoi le bousin d’entrée : New York City Cop, suivi de Alone together, comme ça, in your face genre Salut c’est nous les Strokes, peut être que vous connaissez quelques titres à nous on est passés à la radio et puis on en a casé dans des pubs ou des gens marchent dans le désert pendant que d’autre se couchent sous leur couette bien chaude. Tu vois.

Le son est complètement énorme, voir même un peu trop. Mais bon, quand même. Mais fort. Mais bon.
Casablancas communique pas mal avec le public, beaucoup dans le sarcasme, mais il n’est pas le Liam Gallagher mutique qu’on le suspectait d’être.
Tout est très en place, malgré quelques pains, ca tourne plutôt bien. Le batteur ne fait pas des acrobaties non plus mais c’est correct, et Albert Harmond à l’air de vachement moins s’emmerder avec son crew qu’en solo.
Les titres les plus nerveux sont évidement les meilleurs et ceux qui provoquent des mouvements de foules les plus imposants. La fosse est en fusion, et je suis étonné par l’enthousiasme suscité par le groupe ; chaque titre est accueilli par des hourras et la fille derrière moi manque de s’évanouir dans un gemissement douteux à chaque fois que le chanteur bredouille trois mots de français (genre « merci Francfort ! ich liebe dich ! ah non, merde… »).

Bref après un début tonitruant (non je n’ai pas fait de paris pour placer ce mot dans cette chronique), je prends un coup de bambou et les titres ralentissent et s’engluent un peu dans une pop passe partout. Le public en redemande mais moi je m’affaisse sur moi-même. Pas terrible, donc, ce dernier album.
Après cet intermède catatonique presque fatale à votre bien aimé serviteur, le groupe repart sur ses titres hargneux (oui bon, c’est pas Slayer non plus) et jouissif avec une paire de claque genre mornifle aller / retour que sont Juice box (mais que cette chanson est grandiose, je crois qu’elle seule fait mon bonheur pour cette soirée) et Last Night. Je revis, la foule ne démord pas ; le groupe envoi quelques pains (surtout le gratteux chevelu) mais que c’est bonnard !

Après la pause convenue, on repart sur du lourd pour clôturer ce petit set, avec Hard To Explain et surtout un furieux Take it or leave it, craché par Casablancas avec plus de conviction qu’on aurait pu en espérer.
Tout le monde décampe la dessus, see you les gars. On pourrait être frustrés par les 75 minutes pétantes de concerts, mais vu mon état et la durée des titres, ça me suffit amplement. Un bon concert, indeed.
Setlist : New York City Cops / Alone, Together / Reptilia / Machu Picchu / The Modern Age / Is This It / Under Cover of Darkness / What Ever Happened? / Life Is Simple in the Moonlight / Someday / You Only Live Once / You're So Right / Under Control / Gratisfaction / Juicebox / Last Nite // Automatic Stop / Hard to Explain / Take It Or Leave It
Next time : DJ Zebra @ Le divan du monde
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zzebraa
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MessagePosté le: Mer Juil 27, 2011 6:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Phelps a écrit:

Next time : DJ Zebra @ Le divan du monde

The place to be !
J'irai aussi voir Primal Scream "Screamadelica" à la Cigale le 6/09, tu y vas ?
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Phelps



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MessagePosté le: Jeu Aoû 23, 2012 9:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ma chronique des Vieilles Charrues cuvée 2012 par là:
http://phelps-oddity.blogspot.fr/
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Phelps



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MessagePosté le: Lun Aoû 27, 2012 11:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Phelps a écrit:
Ma chronique des Vieilles Charrues cuvée 2012 par là:
http://phelps-oddity.blogspot.fr/

Mise a jour faite pour Rock en Seine #10
bise le zeb'
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Phelps



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MessagePosté le: Mer Sep 19, 2012 11:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un dimanche au We Love Green:
http://phelps-oddity.blogspot.fr/2012/09/we-love-green-paris-lundi-16-septembre.html
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